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Savoir rapporte

23 mars 2005

Linux pour une nulle

Sujet:                 Linux pour une nulle
De:                    GP <gilpel@inverse.nretla.org>
Groupe de discussion:  soc.culture.quebec
Date:                  Tue, 08 Mar 2005 15:22:09 -0500

Une recherchiste de la SRC me disait récemment qu'elle ne savait pas ce
qu'était Linux. Voici comment j'ai résumé l'affaire. J'espère que Ben n'y
trouvera pas trop d'objections :)

------------------------------------------

Linux est un système d'exploitation comme Windows ou Mac OS X, mais dont le
code qui sert à faire l'exécutable est ouvert et peut être modifié par
quiconque s'y connaît pour adapter le logiciel à ses besoins, ce qui est bien
commode pour bien des gens.

La NASA, par exemple, ne pourrait fonctionner sans Linux. C'est elle qui, la
première, a constitué des grappes d'ordinateurs personnels pour recevoir les
données de ses satellites. Depuis, au lieu d'acheter des superordinateurs,
des compagnies d'exploration pétrolière, des centres météorologiques, des
studios à Hollywood font de même.

Ainsi, les images réelles et peintes à l'ordinateur du film Titanic ont été
assemblées avec Linux. Google fontionne avec Linux. Et, bien que le
gouvernement américain ait demandé à la NASA de demeurer silencieuse sur le
sujet, la station orbitale, tout là-haut, tourne avec Linux.

C'est là où en est rendu aujourd'hui le petit projet lancé sur l'internet en
1991 par un étudiant finlandais nommé Linus Torvalds. Car, bien qu'on
perçoive Microsoft comme la plus grande compagnie informatique au monde, la
somme des programmeurs qui travaillent dans l'industrie est beaucoup plus
grande. Ce sont eux qui participent à Linux et la progression est
d'autant plus rapide que, le code étant disponible, chaque compagnie n'a pas
à réécrire le même dans son coin. Ce qui est écrit peut être réutilisé.

Et c'est ainsi que, face au monopole Microsoft, l'informatique s'est
démocratisée. D'autant plus que si, au début, seuls les informaticiens
parvenaient à installer Linux,  des progrès immenses ont été réalisés de ce
côté aussi.

Par exemple, Knoppix, la version de Linux que je vous ai suggérée(1),
configure tout l'ordinateur lors de l'amorçage. Il suffit simplement de
configurer l'ordinateur pour qu'il "boote" à partir du CD plutôt que du
disque dur et de l'allumer.

(1) Linux n'est pas monolithique. Plusieurs compagnies et organisations sans
but lucratif offrent leur «distribution», soit gratuitement, soit à bas prix.
Le noyau, ou système d'opération, ainsi que les apllications sont les mêmes,
mais les programmes d'installation et les outils de mise à jour peuvent
varier; la gestion peut être plus ou moins automatisée; etc. Certaines
distributions ont des usages ou des publics plus ciblés: dépannage (même de
systèmes Windows!), gestion de serveurs automatisée, distributions pour les
scientifiques, les aveugles, les francophones, les Tamouls, etc.

(1 bis) Linux est disponible en téléchargement à haute vitesse sur l'internet,
chez certains revendeurs par la poste et dans le commerce (chez Camelot, par
exemple).  Les compagnies comptent de plus en plus sur le soutien aux
entreprises pour se financer.

Évidemment, tout cela inquète Microsoft, qui possède hélas toujours un atout
majeur: ses formats propriétaires. Quand vous utlisez Word ou un Excel, par
défaut, les fichiers sont sauvegardés en format .doc ou .xls . La vidéo de
Microsoft peut être en format .wmv .

La façon dont l'information est sauvegardée dans ces fichiers est un secret de
Microsoft et la concurrence qui veut offrir des traitements de texte, des
tableurs ou des visionneurs vidéo peine à lire ces fichiers. Aussitôt le
secret découvert, Microsoft change le format du fichier et appelle ça une
mise à jour. Les gens qui emploient les logiciels Microsoft doivent payer
pour se garder "à jour" et être capables de lire les fichiers de leurs
correspondants.

Les programmeurs de Linux sont devenus assez habiles à ce petit jeu et ils
offrent, par exemple, Open Office pour contrer Microsoft Office, mais ce
n'est pas de l'ouvrage intéressant: la plupart du temps, de nos jours, en
bout de ligne, le logiciel ne fait rien de plus que le précédent.

Le fureteur Firefox a aussi fait beaucoup de bruit dernièrement en déclassant
Internet Explorer, selon les experts, pour la commodité d'utilisation.

Pour que tout le monde joue sur un pied d'égalité, les programmeurs Linux
voudraient que les gouvernements emploient des formats dont le code est
ouvert, que tout le monde peut lire sans jouer à cache-cache. Microsoft, au
contraire, veut imposer ses formats propriétaires. En Europe, il y a
actuellement tout un débat là-dessus et sur l'à-propos de mettre des brevets
sur les logiciels(1).  Ici, les médias semblent complètement engourdis et on
n'entend parler de rien.

(1) Car sur quoi est-il pertinent de mettre un brevet? Peut-on breveter un
double clic de souris? Où est-ce que ça commence, où est-ce que ça finit? Qui
y gagne, à part les avocats? Les programmeurs en viennent à avoir l'impression
de marcher en terrain miné.

En fin de compte, c'est un nouveau modèle économique pour l'ère informatique
que Linux tente de définir. À partir du moment où on peut produire des choses
extraordinairement utiles appelées «logiciels» et que, contrairement à une
voiture ou une maison, ces logiciels sont reproductibles à l'infini sans
aucun effort additionnel, il faut un nouveau modèle économique.

Linux ne peut proposer un nouveau modèle défini dans l'abstrait et qui
s'appliquerait partout et toujours. Richard Stallman, qui a créé la Free
Software Foundation, un organisme qui avait à l'origine pour but de produire
des applications libres pour le système d'exploitation Unix(1), a produit une
licence pour les produits libres qui semble bien tenir le coup. C'est un
début.

(1) Lesquelles tournent maintenant sous Linux, celui-ci étant un clone de
Unix, qu'il est en voie de remplacer.

Il faut parler de ça. Il faut se demander, par exemple, s'il va de soi que
Radio-Canada et la CBC diffuse leurs reportages dans les formats
propriétaires de Microsoft et de Real Networks alors que le format mp4 est
disponible et que la BBC est à développer Dirac.

Les enjeux techniques, économiques et légaux peuvent sembler complexes à
première vue. Mais le fonctionnement des paradis fiscaux aussi est complexe.
Est-ce que cela vous a empêché de vous y intéresser pour autant? Brosser un
petit tableau rapide comme je le fais actuellement serait amplement
suffisant comme première sensibilisation.

Sans connaisances très poussées en informatique, pour le seul usage de ma
petite "machine à écrire" électronique, je me suis mis à Linux il y a plus de
trois ans maintenant. Je ne retournerais plus à Windows pour rien au monde.

Même si c'est certainement commode de ne pas avoir à s'en préoccuper, ce n'est
pas tellement les virus qui me font peur, puisque que je n'en ai jamais eus
alors que j'utlisais Windows.

C'est tout simplement la commodité de Linux. Vous savez, les onglets (tabs, en
anglais) que les gens apprécient tant dans Firefox, ça fait un bout qu'on
a ça pour Linux, puisque c'est pour cette plate-forme que Firefox a d'abord
été développé. Et des petits "détails" comme ça, il y en a mille. À un moment
donné, on s'habitue à une vitesse de croisière dans la production et les
"détails", on ne pourrait plus s'en passer. Alors, pourquoi la SRC ne s'y
mettrait-elle pas aussi?

On prétend qu'on met fin à Zone Libre pour une question de budget. Je
comprends que c'est de la pure rigolade mais, étant entendu qu'on
pourrait faire fonctionner tous les gouvernements, du Canada, des provinces,
des municipalités, et toutes les sociétés d'État avec deux CD Linux à 50 ¢,
que viennent faire ces coupures budgétaires dans le paysage?

Combien tous les gouvernements du Canada envoient d'argent à Microsoft, on ne
le sait même pas! Ce qu'on sait, par contre, c'est que, trop souvent, nous
formons des programmeurs qui servent ensuite les intérêts des monopoles
outre-frontière.

Il est grand temps de se reprendre en main, sinon nous ouvrirons toute garnde
la porte à Big Brother. J'ai déjà pris assez de votre temps et ce serait trop
long d'expliquer comment cela se passe déjà actuellement, mais il y a un
texte, intitulé "From Microsoft Word to Microsoft World", qui peut vous en
dire plus. Il date un peu, mais il est relativement facile à lire et tout ce
qui s'est déroulé par la suite est dans le prolongement.

http://www.netaction.org/msoft/world/index.html

N'oubliez pas qu'il est possible de constater par soi-même comment Linux
fontionne sans aucun danger en le faisant rouler directement à partir du
CDROM avec Knoppix. R-I-E-N sur votre disque dur ne sera touché! Il suffit de
télécharger à partir de l'un des miroirs suivants:

http://www.knopper.net/knoppix-mirrors/index-en.html

Si vous avez un neveu un peu débrouillard, il va vous organiser ça en
moins de deux. Sinon, il me fera plaisir de remplir le rôle du neveu :)

En terminant, je voudrais vous dire combien je suis atterré par la disparition
de Zone Libre, parce que je suppose que c'est effectivement ce que signifie
une coupure de 4 millions $. Je suppose que tous les permanents conserveront
leur emploi -- et on se demande alors où vont s'appliquer les coupures --,
mais je ne suis pas certain que vos reportages seront d'un aussi grand
intérêt si on vous affecte à la couverture des "Joies de la Pêche au
Poulamon".

Après vos reportages sur les paradis fiscaux et sur les éminences grises de
Paul Martin, c'est, quant à moi, un coup de semonce qu'on sert à tous les
journalistes de la SRC. À la FPJQ, Claude Robillard m'a dit que j'étais
paranoïaque, qu'il n'y avait que lui et la secrétaire à la FPJQ et qu'il
faisait son possible avec les moyens du bord.

Comme me le faisait remarquer un correspondant sur un groupe de discussion,
c'est bizarre, si c'était de l'émission de Fillion dont il était question, on
en entendrait parler plus que ça.

Vous pratiquez le journalisne d'enquête et, sur votre propre compte, c'est la
nuit noire.

Je viens de revérifier le reportage sur les machines poker et la seule
différence que j'observe, c'est que j'ai deux messages d'erreur au lieu d'un.
Très sincèrement, je pense que vos techniciens sont des Microsoft-addicts. Au
moindre pepin, ils ne comprennent plus rien.

En juillet et août dernier, j'ai écrit à François Boulet, "directeur Internet,
nouveaux médias", afin d'obtenir des renseignements sur la direction que la
SRC comptait adopter par rapport au libre. Il a carrément refusé de me
répondre et l'ombudsman n'est pas intervenu.

Lester avait sans doute raison de dire que la première enquête à faire était
au sujet de la SRC.

Merci de votre attention... au cas où vous m'auriez lu jusqu'ici.

Gilles Pelletier

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23 mars 2005

Premier message pour la bienvenue des nouveaux visiteurs.

J'aimerais personnellement attirer votre attention à mon nouveau blogue que je publirai ici même.
Il sera désormais disponnible pour lagrande majorité de visiteur. Je parle entre autre de ceux qui sont sois perdu ou complètement attirer vers les nouveau site de débutant pour avoir de l'inspiration.

Je Metterai ici à la disposition du publique les nouvels découvert qui m'influence grandement qui sont de source informatique ou tout autre. Je n'ai jamais d'idées de génie mais j'aime bien m'avancer vers des projets populaire sans trop m'impliquer et m'accrocher à eux mais tous de même ; je ferai ma petite enquête.

Alors venez en grands nombre!!!

D'ici deux semaine ce blogue sera sans doute fermé si personne n'y porte attention. Merci de bien lire mon message d'arriver.

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